« Ma mélangeuse automotrice est électrique »
Près de Lausanne, Philippe Buri utilise une mélangeuse électrique e-Verti Feed de Strautmann pour nourrir ses 41 vaches laitières.
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« Sortir de l’AOP, c’est être maître de son organisation », lâche Philippe Buri avec un sourire. Habitant près de Lausanne en Suisse, l’éleveur laitier francophone gère un troupeau de 41 holsteins rouges. Alors qu’il distribuait une ration sèche pour conserver son AOP Gruyère, Philippe a retourné sa veste au printemps 2024 et donne depuis le début de l’année 2025 de l’ensilage à ses bovins, qu’il distribue avec une mélangeuse automotrice électrique e-Verti Feed de Strautmann.
Arriver sans bouleverser
« Pour trouver la solution qui convient à ma ferme, ça n’a pas été facile, confie Philippe. Comme je passais d’une ration sèche distribuée avec une dérouleuse à un mélange d’ensilages, j’ai logiquement changé de machine. Mais que choisir ? » Au commencement du projet, l’éleveur avait pensé à un robot d’alimentation tout en supprimant la cuisine. La raison derrière cette suppression est que les ensilages d’herbe et de maïs sont stockés dans deux silos tours juste à côté de l’étable. Cependant, l’automate demandait beaucoup de changement d’infrastructures dans la ferme.
Philippe a alors envisagé un bol fixe, électrique, avec une solution de distribution simple. « J’ai rapidement écarté cette idée à cause de l’alimentation en électricité du bol, demandant une trop grande puissance instantanée. Ensuite, j’ai regardé du côté des mélangeuses plus classiques mais je n’ai pas de tracteur de disponible et l’ensemble était onéreux. Quant aux automotrices, je n’ai pas besoin de leur fraise, donc c’est un surcoût inutile. »
C’est après avoir exclu une bonne partie des solutions du marché qu’il a entendu parler de la e-Verti Feed de Strautmann. « Elle cochait toutes les cases et était même plus maniable que ses concurrentes, puisque je peux aujourd’hui faire demi-tour dans le bâtiment. Et le côté électrique ne bloquait pas puisque le courant passe par des batteries rechargées avec une prise de 380 V. »
Électrique et pratique
« Mes vaches se nourrissent principalement en pâture, la ration n’est qu’un complément pour elles. De ce fait, le volume peut varier un peu d’un jour à l’autre. Ce qui est identique en revanche, c’est la proportion. Je commence par mettre une balle d’enrubannage, puis je vérifie son poids. » Pendant le hachage par la vis verticale, qui dure une dizaine de minutes, Philippe prend la même quantité d’ensilage maïs qu’il place dans le bol dont le volume utile atteint 14 m³, rehausse comprise.
Après les aliments humides, Philippe peut ranger son chargeur télescopique compact. Il monte sur la mélangeuse et la positionne vers les tourteaux. « C’est facile de la bouger, donc je le fais entre chaque aliment. Avec la plateforme de conduite ouverte et la posture debout, je gagne du temps à chaque montée et descente, sans oublier le moteur électrique qui est toujours prêt à partir. »
Dans le fond du bâtiment, Philippe entrepose le bol qui poursuit son mélange, et ajoute les minéraux via une trappe sur le côté. Il les mesure avec un récipient pour plus de précision. Il rejoint ensuite sa cabine pour le dernier élément : l’eau. « J’ajoute toujours de l’eau après les minéraux. Ça aide à les agglomérer à l’ensilage, et rend le mélange plus homogène. »
Une fois la ration terminée, il ne reste plus qu’à distribuer. Philippe reprend sa place sur la plateforme de conduite pour se diriger vers l’auge. « Sous mes pieds, il y a une plaque de pression. Puisque je suis dessus, la machine peut avancer en toute sécurité. » L’éleveur distribue alors en marche arrière et gère l’ouverture d’une trappe déversant la ration sur un tapis transversal.
« La distribution se fait de l’autre côté du bol, ce qui m’arrange puisque je peux distribuer au ras du mur, décrit Philippe. Pour mieux voir, trois caméras sont disposées autour du bol. » Le conducteur pourrait faire pivoter la cabine autour de la route directionnelle afin d’avoir une vue directe sur l’auge, mais il préfère être centré.
Une fois l’astreinte achevée, Philippe laisse sa mélangeuse se reposer jusqu’au lendemain. « La batterie me permet de faire trois rations, après quoi je la mets en charge. C’est la même prise qu’une voiture électrique, ce qui peut être pratique. Maintenant, pourquoi ne pas installer des panneaux solaires, ajoute l’éleveur, de manière à réduire les coûts. »
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